L'électeur de La Rochelle commence à avoir l'habitude de voir des journalistes. Du coup, il maîtrise bien l'explication de vote. Juliette, dame d'âge respectable, est contente de la campagne qui vient de se dérouler. «Enfin, jusqu'au premier tour. C'était le résultat que je voulais (Ségolène Royal en tête, ndlr), ça m'allait». Et depuis? «Ah, là, il y a une malaise avec ce M. Frolani, Forlani, je sais pas comment... Quand on est d'origine italienne, on s'associe pas avec madame Le Pen. Moi, je suis née en Touraine: est-ce que je vais faire des histoires à Tours?» Juliette a rencontré Olivier Falorni, l'adversaire dissident de Royal, sur le marché. «Il m'a serré la main, bon, une main ferme, mais quand même... J'ai eu une impression de fausseté». Elle conclut: «Ce n'est pas bien ce qu'il a fait. Ca fiche un coup au PS et au président de la République».
Agée d'une quarantaine d'années de moins, la jeune femme qui sort juste après pense exactement l'inverse. Le tweet de soutien de Valérie Trieweiller? «Elle lui souhaitait bon courage. C'est une amie. Il y a pas de quoi faire une polémique d'une journée sur un tweet». Le maintien de la candidature de Falorni? «Il a eu raison face à un parachutage». Mais mais mais... «si c'est juste – passez-moi l'expression – pour emmerder quelqu'un, ça ne se fait pas. C'est une histoire d'orgueil». Pendant ce temps-là, estime-t-elle, on ne parle pas des sujets de fond.
Plus complexe d