Bingo pour les écolos. Grâce à l'effet mécanique de leur accord avec le PS, les candidats verts d'union présidentielle surfent sur l'amplification de la vague rose au second tour. Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) obtient 18 sièges (9 femmes et 9 hommes), largement de quoi constituer le premier groupe vert sous la Ve République. «Une grande et belle date dans l'histoire des écologistes» s'est félicitée Cécile Duflot.
Autel. «Au premier tour on avait perdu pas mal de circonscriptions auxquelles on tenait à cause des dissidents socialistes. Là, on a un second tour de rattrapage. On bénéficie de la poussée, car on était dans des circonscriptions tangentes. Cela a marché parce que les partis ont créé les conditions de l'union et que les électeurs l'ont validée», analysait François de Rugy, réélu en Loire-Atlantique. «Comme le PS est très haut, il nous entraîne à la hausse. Nous sommes la troisième force parlementaire de la République, devant le Nouveau Centre, le Front de gauche, le Modem…!» claironnait Jean-Vincent Placé, président du groupe EE-LV au Sénat.
Les écologistes avaient tout misé sur l’accord électoral et programmatique avec le PS. Quitte à sacrifier une partie de la dynamique de leur candidate à la présidentielle sur l’autel du vote utile. Le 22 avril, Eva Joly a fait 2,3%, le 17 juin EE-LV fait entrer une nouvelle garde verte au Palais-Bourbon. Après Noël Mamère qui a retrouvé son siège dès le premier tour, sont