C'était un peu l'emblème de l'ampleur de la vague rose. Donnée quasi perdante avant le premier tour, dans un département où François Hollande était passé sans gloire, Marie-Arlette Carlotti a été élue dans le centre de Marseille, avec 51,81% des suffrages, terrassant sur le fil le député (UMP) sortant Renaud Muselier, dans une 5e circonscription des Bouches-du-Rhône pourtant redécoupée sur mesure par l'UMP. La victoire de la ministre déléguée aux Personnes handicapées aura des conséquences lourdes à Marseille où Renaud Muselier comptait briguer la mairie dans deux ans. Ministre, anti-guériniste, proche de Hollande et tombeuse du sortant, Marie-Arlette Carlotti pourra désormais en rêver. La ministre en avait appelé, la semaine dernière, à «tous ceux qui, à Marseille, veulent tourner la page de systèmes anciens et archaïques, à tous ceux qui veulent de la morale en politique, à tous les républicains».
Autre miraculée, Sylvia Pinel, ministre déléguée à l'Artisanat et au Commerce et unique représentante du PRG dans l'équipe de Jean-Marc Ayrault, a été réélue dans le Tarn-et-Garonne avec près de 60% des suffrages alors qu'elle était quasi assurée de perdre.
Carlotti et Pinel ont donc sauvé leur poste de ministre, tout comme les 17 autres personnalités qui, hier soir, jouaient leur avenir au sein du gouvernement, conformément à la règle fixée par Jean-Marc Ayrault (les ministres battus aux législatives étaient