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Analyse

L’arc de triomphe des socialistes à l’Assemblée nationale

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Le PS et ses proches alliés remportent haut la main la majorité absolue au Palais-Bourbon.
La première secrétaire du PS,Martine Aubry, et Claude Bartolone (à gauche), député de Seine-Saint-Denis, le 17 juin 2012 au siège du parti, rue de Solférino à Paris. (PHOTO SÉBASTIEN CALVET pour Libération)
publié le 17 juin 2012 à 23h46

Même en 1981, les socialistes n’avaient pas fait mieux en nombre de députés. Le PS et ses alliés ont facilement décroché hier la majorité absolue à l’Assemblée, les socialistes semblant même en mesure de l’obtenir seuls, sans le Parti radical de gauche et le MRC de Jean-Pierre Chevènement. Selon CSA, ces trois partis associés remporteraient 314 sièges, sans compter les écologistes et le Front de gauche, soit bien au-delà de la barre des 289 pour la majorité absolue.

«Vous avez choisi la cohérence, a remercié le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dans une brève déclaration à Matignon. Cette nouvelle majorité pourra prendre à bras-le-corps les problèmes des Français et leur apporter des solutions.» Les électeurs «ont voulu amplifier le changement. C'est pour nous maintenant un devoir de réussir ce redressement dans la justice», a dit en écho la patronne du PS, Martine Aubry. Avec la majorité des régions et des départements à gauche, ainsi que le Sénat, c'est un «moment historique», s'est permis de renchérir le député Jean-Christophe Cambadélis. «Notre responsabilité est immense.»

Soulagés. Si elle est belle, la victoire électorale des socialistes est assombrie par la sortie de Ségolène Royal. L'ancienne candidate à l'Elysée de 2007 a été très sévèrement battue à La Rochelle (lire pages 6-7). Par un dissident PS, soutenu par la droite locale, qui plus est.

En fin de journée, le Premier ministre a présidé une