On dit qu'il pleut sur les gens mouillés. En politique aussi. François Hollande est président de la République, l'Assemblée nationale est à gauche. Mais Ségolène Royal est battue à La Rochelle. Sur son nom et pour la seconde fois après son échec à la primaire PS. Deux scènes balisent une séquence qui aura vu l'icône socialiste chuter, se relever et finalement perdre son aura. 7 mai 2007 : au soir de sa défaite à la présidentielle, la candidate semble étrangement victorieuse lorsqu'elle lance à ses 17 millions d'électeurs que «quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas». 7 juin 2012, La Rochelle : «Vous n'avez pas honte de prendre la place d'un vrai Rochelais depuis trois générations», lui lance une dame âgée sur un marché. «La France aux Français, La Rochelle aux Rochelais… dénonce la candidate. Je ne vais pas vous convaincre.» Prémonitoire.
Le «calvaire» de 2007
Au soir des législatives perdues de 2007, tombe le fameux «j'ai demandé à François de quitter le domicile…» via une dépêche AFP dans laquelle elle annonce leur séparation après trente ans de vie commune et quatre enfants. Une page politico-personnelle se tourne. Du moins c'est ce qu'espèrent nombre de ses camarades socialistes qui instruisent son procès en incompétence. Moquent la dame patronnesse de gauche qui voulait que chaque Français mette un drapeau tricolore à sa fenêtre. Dans un livre intitulé l'Impasse , Lionel Jospin fustige