Deux ambiances. L’une lugubre, l’autre survoltée. Il est 19 h 15 dans les jardins du Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle (Charente-Maritime). La presse et quelques supporteurs de Ségolène Royal, rangés en rond autour d’un bassin de nénuphars et de quelques buis taillés, fondent sous le soleil en attendant la candidate. Peu avant 20 heures, la voilà qui arrive, flanquée du maire socialiste, Maxime Bono. L’assistance fait ce qu’elle peut en matière d’applaudissements. Le maire aussi déploie des efforts. Car le score pour l’ex-candidate à l’Elysée est cruel : 37,03 % des voix contre 62,97 % à son adversaire.
Prenant la parole en premier, le maire se lance dans un calcul savant à partir des chiffres habituels de la gauche, de ceux que vient de recueillir Ségolène Royal et du premier tour d'Olivier Falorni. Bref, «le candidat qui sera élu aujourd'hui sera élu avec 75 % de voix de droite», conclut-il. Vient le tour de Ségolène Royal qui pointe les causes de sa défaite dans cette 1re circonscription : «Je regrette de ne pas avoir donné aux électeurs de La Rochelle la belle victoire qui aurait été possible dès le premier tour. La présence d'un candidat dissident a permis à la droite de réussir son tir de barrage. Aujourd'hui, c'est un candidat de la droite qui a été élu. C'est le résultat d'une trahison politique puisque le candidat a utilisé l'étiquette majorité présidentielle.» Et de conclure en citant Victor Hugo qui avait écrit, dit-elle, que <