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Libération

Pas de carton rouge pour le Front de gauche

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Avec une dizaine d’élus, la coalition cherche une solution pour l’avenir.
publié le 17 juin 2012 à 23h26

Passer - très vite - à autre chose… Attaquée, tous drapeaux rouges dehors dans l'enthousiasme des meetings présidentiels de Jean-Luc Mélenchon, l'année électorale se termine pour le Front de gauche avec le sentiment désagréable d'être le grand perdant de l'alternance. Comme en 1981, les communistes voient le nombre de leurs députés diminuer de moitié alors que le Palais-Bourbon vire au rose-vert. «Nous avons payé cher notre autonomie et vous avez vu l'énergie que les socialistes ont déployée pour essayer de faire perdre partout les candidats du Front de gauche», a réagi hier Mélenchon. «Ce n'est pas un bon résultat», a complété Pierre Laurent, chef du PCF. Même s'il a fait plus de voix que le seul Parti communiste en 2007, (6,9% contre 4,3%), le Front de gauche termine ces législatives avec à peine une petite dizaine de députés, contre 19 jusqu'ici. Neuf de leurs sortants étaient assurés d'être réélus. Seule conquête : Patrice Carvalho, dans la 6e circonscription de l'Oise. A Valenciennes (Nord), Fabien Thiémé n'a pu battre Jean-Louis Borloo.

Même en ajoutant quelques élus d'outre-mer (Huguette Bello à La Réunion, Alfred Marie-Jeanne et Jean-Philippe Nilor en Martinique), les communistes doivent encore trouver quelques «divers gauche» - une réunion est prévue mardi matin - pour atteindre les 15 députés nécessaires à la formation d'un groupe parlementaire. Réélu dans le Puy-de-Dôme, André Chassaigne apparaît bien parti pour le présider. Sinon, Laur