La droite est à l'os. Avec 228 députés, la voici, ce matin, avec l'un de ses plus petits groupes parlementaires dans l'histoire de la Ve République. Il faut remonter à 1981 pour trouver défaite plus cinglante. De la Droite populaire jusqu'aux centristes, chaque sensibilité compte ses morts et cherche les responsables de cette hécatombe. Qui, de François Fillon ou Jean-François Copé, sort renforcé de cette défaite ? Pour de nombreux cadres de l'UMP, c'était hier la principale question.
Premier à prendre la parole, le secrétaire général du parti, très confortablement réélu (60%) dans son fief de Meaux, s'est posé en rassembleur: «J'en appelle solennellement à l'unité de notre famille politique», a-t-il déclaré. Chef autoproclamé de l'opposition, il a indiqué que sa «priorité absolue» serait le combat contre les réformes que la gauche va mettre à l'ordre du jour de l'Assemblée. Tous les chefs de la droite se retrouvent sans mal derrière cette priorité. Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et surtout François Fillon. Elu à Paris (56,4%), l'ex-Premier ministre s'est porté garant d'une opposition «digne, constructive, mais sans faiblesse». Il a aussi salué «l'avènement du temps du combat pour la reconquête». Fillon dispute à Copé le privilège de conduire cette bataille. Les militants trancheront en novembre, lors du congrès de l'UMP.
L’élimination de Nadine Morano est pour Copé une mauvaise surprise. Il comptait sur elle pour prendre le pa