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Libération

Nathalie Kosciusko-Morizet se sort du piège dans l’Essonne

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La candidate UMP gagne face à son rival PS malgré les appels du FN contre elle.
publié le 18 juin 2012 à 0h17

C'est vers 21 h 45, aux cris de «Nathalie, Nathalie !», scandés par les militants locaux de l'UMP, que Nathalie Kosciusko-Morizet a fait son entrée hier soir dans la salle du rez-de-chaussée de la mairie de Longjumeau, la ville dont elle est la première magistrate. L'ancienne ministre est montée sur une estrade, s'est emparée d'un micro pour déclarer qu'elle avait l'«honneur d'être en tête» avec «plus de 51% des voix». Autrement dit : c'est elle qui a remporté le scrutin dans cette 4e circonscription de l'Essonne, annoncé comme l'un des plus incertains du second tour de ces législatives. «On a gagné, on a gagné !» se sont alors mis à hurler ses supporteurs, massés au pied de la petite tribune.

Coûte que coûte. Cette élection était suivie à la loupe en raison de l'appel de Marine Le Pen à faire battre NKM. Adversaire farouche des thèses lepénistes, auteure d'un livre à charge intitulé le Front antinational, elle avait été placée par la direction du Front national sur une liste noire de candidats auxquels il fallait barrer la route coûte que coûte. En vain. A la tribune, NKM a donc pu saluer «une victoire de la citoyenneté et de la morale». «Les électeurs n'ont pas suivi les oukases de la direction du Front national», a-t-elle insisté. Au premier tour, l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle était arrivée en tête avec 39,46% des suffrages, suivie par son adv