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Libération
Récit

Un palais rose Bourbon

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Le Parti socialiste décroche la majorité absolue et aura les coudées franches à l’Assemblée. Des législatives également marquées par le retour du Front national dans l’Hémicycle.
(Libération)
publié le 18 juin 2012 à 0h18
(mis à jour le 18 juin 2012 à 0h55)

Le changement, acte 2. Après sa victoire élyséenne du 6 mai, François Hollande dispose désormais de tous les moyens législatifs pour mettre en œuvre son programme. Le résultat d'hier est pour lui un succès très politique. Dès le premier tour, les Français avaient indiqué qu'ils ne voulaient pas de cohabitation. En dépit d'un taux d'abstention historique (environ 44%), ils ont accordé hier au seul parti du chef de l'Etat une majorité absolue de sièges. Cette forte légitimité lui sera très utile pour peser sur la scène européenne. Déjà majoritaire dans les régions et les départements, la gauche détient tous les leviers du pouvoir. Une première sous la Ve République.

La majorité absolue pour le PS

Le véritable enjeu du second tour était le périmètre de la nouvelle majorité de gauche. Il n'y a finalement pas eu le moindre suspense : avec 314 élus, le PS et ses alliés satellites (PRG, MRC) remportent à eux seuls la majorité des sièges au Palais-Bourbon. Les socialistes n'auront, du coup, pas à composer avec les écologistes et encore moins avec les mélenchonistes et communistes qui rêvaient pourtant de peser sur les grandes orientations du gouvernement. C'est à un fidèle du Président - Bruno Le Roux - que devrait revenir la présidence du groupe socialiste à l'Assemblée. Mais la bataille pour le perchoir est relancée. La principale postulante, Ségolène Royal, a été battue hier à La Rochelle par le dissident Olivier Falorni (lire page 6). Autre can