Grandes manœuvres et petites intrigues : le compte à rebours est lancé pour la distribution des postes dans la nouvelle majorité. A commencer par le plus prestigieux, celui de président de l’Assemblée nationale, le fameux perchoir où siège le quatrième personnage de l’Etat dans l’ordre protocolaire (1).
L'hypothèque Ségolène Royal ayant été levée dimanche avec sa retentissante défaite, la compétition est devenue très ouverte. D'autant que Jack Lang, qui avait également des visées sur le perchoir, a lui aussi mordu la poussière. Dès hier matin, Claude Bartolone, confortablement réélu en Seine-Saint-Denis, annonçait la couleur dans le Parisien. «Le moment est venu de proposer ma candidature», explique le président du conseil général de Seine-Saint-Denis, qui se veut rassembleur pour avoir soutenu Martine Aubry à la primaire socialiste, tout en ayant longtemps été un des lieutenants de Laurent Fabius.
En fin de matinée, c'était au tour de l'ancienne ministre Elisabeth Guigou de faire savoir qu'elle était «disponible» pour «avoir de responsabilités» au bureau de l'Assemblée nationale, et que «si c'était la plus haute, ce serait un grand honneur». Une annonce qui pourrait aussi lui assurer une position de repli vers la présidence de la commission des Affaires étrangères. Troisième candidat déclaré : Jean Glavany. L'ex-ministre de l'Agriculture de Jospin et ancien conseiller de Mitterrand, réélu dans les Hautes-Pyrénées, a officialisé hie