«Te voila vraiment à la tête d'une dynastie maintenant», a plaisanté Marine Le Pen avec son père pour commenter l'élection de sa nièce à l'Assemblée nationale. «De toute façon, comme la presse n'arrêtait pas de le dire, et bien maintenant, c'est fait», ajoutait hier la présidente du FN, pour qui «la victoire de Marion Maréchal-Le Pen a adouci [la] défaite. C'est rageant de perdre à 100 voix d'écart». La candidate battue dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais a d'ailleurs décidé de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel contre son adversaire, le nouveau député socialiste Philippe Kemel.
L'avocat Gilbert Collard s'est présenté à l'Assemblée nationale hier en milieu d'après-midi ; la jeune Marion Maréchal-Le Pen devrait remplir à son tour les formalités demain. «Bien sûr, nos deux députés ne changeront pas l'orientation de l'Assemblée nationale, reconnaît la présidente du parti d'extrême droite, mais ils auront quand même un rôle essentiel, celui de faire entendre une parole sans aucun équivalent dans cet hémicycle, surtout dans cette période de grand bouleversement de l'Union européenne. Cela nous permettra de dire également aux Français tout ce qui se trame dans cette assemblée.»
Pas question pour les deux nouveaux élus de s'enfermer dans une position d'opposants systématiques. «Nous voterons les textes qui nous semblent aller dans le bon sens et nous combattrons les autres», à commencer par un