Dix-sept écologistes face à 300 socialistes. Certes les député(e)s d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) vont disposer pour la première fois des moyens d’un groupe parlementaire. Les voilà néanmoins confrontés à un véritable défi : exister dans la majorité présidentielle, en jouant plus sur leur capacité de proposition que sur un rapport de force qui leur est défavorable, le PS disposant de la majorité absolue.
«La tentation de l'hégémonisme est un délice empoisonné. Nous n'avons pas vocation à être des strapontins du PS, mais un groupe de vigilance et un aiguillon pour la majorité», indique Noël Mamère, 62 ans, réélu dès le premier tour en Gironde. «L'enjeu est de faire entendre une parole autonome en mettant nos propositions au cœur du débat. Et que cette autonomie se développe en concertation avec le mouvement, les collègues du Sénat, du Parlement européen et les ministres», précise François de Rugy, 38 ans, réélu en Loire-Atlantique. Une réunion hebdomadaire de calage devrait rassembler les présidents de groupe au Sénat (Jean-Vincent Placé) et à l'Assemblée, 4 membres de la direction d'EE-LV et les ministres verts, Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Coopération).
Couleuvres. Façon de conjurer le spectre de la gauche plurielle, quand Dominique Voynet et Yves Cochet, ministres du gouvernement Jospin (1997-2002), avaient avalé des couleuvres à répétition, dévaluant l'image de l'écologie. Le groupe se positionnera en appui de l'action d