La rumeur a voyagé jusqu'au Mexique. De Los Cabos, où il assiste au G20, François Hollande a été obligé de réitérer sa promesse de campagne : oui la gauche au pouvoir a bien l'intention d'octroyer le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, même si elle n'a pas la majorité des trois cinquièmes au Parlement (Assemblée et Sénat), nécessaire pour modifier la Constitution. Qui lui échappe d'une soixantaine de voix, malgré la vague rose des législatives. «La question n'est pas modifiée par ce qui vient de se passer dimanche», a assuré le chef de l'Etat, qui a pris l'engagement pendant la campagne de recourir s'il le fallait au référendum pour faire passer cette mesure.
Silence. «Ce n'est pas deux jours après avoir gagné tous les pouvoirs qu'on abandonnerait une proposition phare», complète-t-on à l'Elysée, où l'on n'a pas franchement apprécié que des médias relaient le possible enterrement de la proposition numéro 50 de Hollande. Une rumeur pourtant nourrie par le silence ambigu des socialistes sur la question pendant la campagne des législatives. Un profil bas assumé face à une UMP en chasse des électeurs d'extrême droite qui a transformé ce symbole politique de la gauche en contre-argument électoral, Jean-François Copé allant jusqu'à prédire «une catastrophe pour la cohésion nationale» si cette mesure voyait le jour.
Depuis, le PS s’essaie en réalité à un exercice compliqué : faire du droit de vote des étrangers un non-su