Derrière l’arrogance apparente de Jean-François Copé, il y a un coeur qui bat. C’est lui qui le dit. Au milieu du champ de bataille des égos de l’UMP, Jean-François Copé ouvre un front plus personnel: celui de la lutte contre son impopularité. Parfaitement placé au sein de son parti, épaulé par une solide cohorte de députés, le secrétaire général de l’UMP doit en revanche lutter contre le lourd handicap de son image. Cassant, arrogant, agressif. En un mot: antipathique. Un frein dans la conquête du leadership à droite, et au delà, dans la perspective de 2017.
Un sondage BVA pour Le Parisien, début juin, montrait l'étendue des dégats. Copé y était laminé par François Fillon. Les trois-quarts des Français (76% contre 17%), comme des sympathisants de droite (72% contre 27%) opteraient pour Fillon plutôt que pour Copé pour prendre la direction de l'UMP dans les années à venir. Pire, sur les sept traits d'image testés, Copé arrivait presque toujours dernier auprès des Français comme des sympathisants de droite. Des trois personnalités testées (Copé, Fillon et Juppé) Copé est perçu comme étant, de très loin, le moins «sympathique» (dernier avec 17% contre 31% à Juppé et 37% à Fillon), le moins «proche des gens» (15% contre 33% à Juppé et 34% à Fillon), le moins «rassurant» (