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portrait

Olivier Falorni. Le pirate de la Royal

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Professeur d’histoire, le tombeur rochelais de Ségolène Royal entend bien siéger à gauche à l’Assemblée nationale.
publié le 19 juin 2012 à 19h06
(mis à jour le 19 juin 2012 à 19h16)

Olivier Falorni ne lit jamais de tweets. «J'en ai lu un seul dans ma vie», affirme-t-il. Un seul, mais le bon ! Valérie Trierweiler y manifestait son soutien dans le combat qui opposait Olivier Falorni à Ségolène Royal. Le candidat dissident, exclu du Parti socialiste, a bien fait de se passer de Twitter. Dans les deux derniers mois de la campagne législative, on n'y lisait pas que des gracieusetés à son égard. Oublié tout ça. Elles paraissent bien loin les avanies en 140 signes tandis que la foule hurle «Oliiiiivier !» en ce soir de dimanche législatif à La Rochelle, dans une salle de l'Oratoire bondée et survoltée, où les résultats viennent d'être annoncés.

Samedi 16 juin, veille d'échéance. La ville baigne encore dans un climat de guerre électorale au couteau. Est-ce l'atmosphère ouatée de la serre tropicale du café de l'Aquarium ? Loin d'être à cran comme on pourrait s'y attendre, le futur tombeur de Royal est relax. «Je vis ça très sereinement et ce n'est pas une formule, dit-il. Vous le voyez…» En effet. Il soupire : «Quand je vois mes concurrents sombrer dans la violence verbale…» Pas de ça chez lui. «Je n'ai pas changé d'un iota ce que je suis et ce que je fais.»

Là-dessus, le camp royaliste est d'accord : Falorni n'a pas changé. «Depuis très longtemps, il voulait être député», assure Catherine Benguigui, adjointe enfance et jeunesse à la mairie de La Rochelle. Elle évoque ce petit-fils d'immigrés italiens, dont le