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Décryptage

Pourquoi les partis veulent-ils tous un groupe parlementaire?

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Front de gauche, centre, écologistes... Les élections législatives passées, les partis s'organisent pour créer des groupes politiques à l'Assemblée.
Un huissier de l'Assemblée nationale décroche le compteur après la session de questions au gouvernement, en mai 2009. (Photo Charles Platiau.Reuters)
par Marièke Poulat
publié le 19 juin 2012 à 17h34
(mis à jour le 20 juin 2012 à 12h03)

L'outre-mer à la rescousse du Front de gauche: grâce à une alliance avec cinq élus ultramarins, les dix députés du Front de gauche ont pu annoncer mardi matin qu'ils allaient créer un groupe parlementaire à l'Assemblée, qui leur permettra de peser tout de suite dans les débats de la session extraordinaire de juillet. Un objectif atteint aussi par EE-LV: avec dix-huit députés, trois de plus que le nombre minimum requis, le parti écologiste détient pour la première fois un groupe parlementaire autonome. Pour le FN et ses deux élus, en revanche, c'est raté: depuis la réforme de l'Assemblée du 27 mai 2009, le seuil fatidique est de 15 députés. Etabli à 30 en 1958, il avait déjà été descendu à 20 en 1988 pour répondre à la demande des communistes. «L'Assemblée nationale a accepté en 2009 de baisser le seuil, notamment parce que le Parti communiste ne pouvait plus avoir de groupe alors qu'il en avait toujours eu... Il s'agissait de ménager l'opposition, souligne Pascal Jan. Ce seuil pourrait être encore abaissé à 10, mais après... Pourquoi pas 9, 8 ou 7? On risque une dispersion politique.» Pourquoi tant d'énergie dépensée à bâtir un groupe? Quatre raisons expliquant l'appétit des partis.

Etre vu et entendu dans l'hémicycle

Car monter un groupe parlementaire permet d'avoir une place dans l'hémicycle, au prop