Affairés et mystérieux, les rescapés de la défaite déambulent, d’un rendez-vous à l’autre, dans les couloirs de l’Assemblée. Ils se retrouvaient, hier, avec trois rencontres sensibles à leur agenda : élection de leur président de groupe parlementaire le matin, première réunion des 197 députés dudit groupe UMP l’après-midi et, enfin, en début de soirée, le bureau politique dont le patron du parti, Jean-François Copé, se proposait de faire une thérapie de groupe. Il ne sera pas déçu.
A l'image de Nadine Morano, les représentants de l'aile droite du parti - ceux qui se trouvent des «valeurs communes» avec le FN - ont violemment critiqué les partisans d'un recentrage. Accusé d'avoir «tiré dans la nuque» de ses camarades, François Fillon sort abîmé de ce jour le plus long de l'UMP, mis en scène par son rival Copé.
Sur le chantier de reconstruction de la droite, chacun vient avec ses idées et ses fidélités. Certains entendent jouer les tout premiers rôles, tandis que d’autres en sont encore à chercher leur camp. Copé ? Fillon ? Juppé ? De nombreux élus, surtout les nouveaux, n’ont pas encore choisi. Les 260 000 adhérents de l’UMP éliront leur président en novembre. L’échéance est dans toutes les têtes.
Mentor. Dans la salle des Quatre Colonnes, espace ouvert à la presse, le ballet des conciliabules est regardé avec attention : en route vers la salle Colbert où se tient le bureau politique, Copé et Bruno Le Maire sont en grande conversation, Eric Woe