A peine sortis d’une année de campagne se soldant par leur plus forte victoire depuis 1981, voilà les socialistes revenus à leurs vieilles habitudes : la castagne interne. En jeu, la présidence de l’Assemblée, la répartition des postes au Palais-Bourbon (vice-présidences, questure, présidences de commission…), mais aussi le prochain congrès, prévu fin octobre.
Pour le perchoir, les choses rebondissent depuis lundi. Trois candidats étaient en lice mardi : Claude Bartolone, Jean Glavany et Elisabeth Guigou. Mais hier, Daniel Vaillant s'est lancé à son tour dans la bataille. Avec l'idée que l'ancien ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin pourrait être le candidat du consensus. «Toute la question est de savoir si Jean-Marc Ayrault donnera une consigne ou pas, estime un député de l'Ouest. S'il dit qu'il veut une femme, c'est joué pour Guigou. Sinon ce sera Vaillant». Car malgré une «pression énorme», selon un député au nombre de ses amis, Marylise Lebranchu ne veut pas quitter le gouvernement pour prendre la tête de l'Assemblée.
Equation. Jusqu'au dernier moment, la ministre de la Fonction publique s'est tâtée, s'enquérant par SMS des velléités de certains socialistes pressentis au gouvernement et susceptibles de la remplacer. De l'autre côté de la planète pour cause de G20 et de sommet de Rio (lire page 19), François Hollande a suivi les opérations. «Il n'a pas de candidat, mais il a fait savoir qui n'était pas son candida