La proposition de Michel Rocard de supprimer la force de dissuasion nucléaire française a été rejetée à droite comme à gauche mercredi, seuls les écologistes se félicitant des déclarations de l’ancien Premier ministre socialiste.
«La dissuasion est un élément déterminant de notre sécurité. C'est le cas depuis qu'elle a été créée par le général de Gaulle et elle est maintenue dans ses deux composantes parce que c'est notre assurance vie», a déclaré sur RTL le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, pour qui l'«on ne fait pas d'économies sur son assurance vie».
Selon Le Drian, la dissuasion nucléaire donne aussi à la France «le poids politique nécessaire» pour parler comme elle doit parler.
Durant la campagne électorale, François Hollande s’est engagé à maintenir les deux composantes, sous-marine et aéroportée, de la dissuasion française.
Mardi sur BFMTV, Michel Rocard avait proposé de «supprimer la force de dissuasion nucléaire, 16 milliards d'euros par an qui ne servent absolument à rien». Le coût de la dissuasion française est en fait estimé à quelque 16 milliards d'euros sur cinq ans, le budget total de la défense s'élevant à 31,5 milliards pour 2012.
«Bienvenue au club», s'est exclamé le député EELV Noël Mamère, à l'adresse de Michel Rocard. Abandonner la dissuasion nucléaire serait, selon lui, «non seulement faire des économies, mais permettrait d'accélérer la sortie du nucléaire civil qui n'est que le prolongement du nucléa