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Libération

A Rome, Hollande veut se plier en quatre pour l’Europe

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Le Président rencontre les dirigeants allemand, italien et espagnol.
publié le 21 juin 2012 à 22h26

Après le clash, la négociation. Une semaine après l'échange aigre-doux entre Angela Merkel et Jean-Marc Ayrault, le couple franco-allemand a profité de son escale au G20 de Los Cabos au Mexique, pour renouer les fils de la discussion. «Après la tension de la semaine dernière, objectivement ça va mieux, on se parle et on avance», assure un ministre français. Aujourd'hui, François Hollande et la chancelière se retrouvent à Rome avec les Premiers ministres italiens et espagnols, Mario Monti et Mariano Rajoy. Une réunion à quatre pour préparer le sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin, désormais affublé du qualificatif (un peu usurpé) «de la dernière chance».

Mot pour mot. Formalisée dans un texte envoyé depuis une semaine aux principales capitales de l'Union, la fusée européenne de François Hollande comporte trois étages : un paquet croissance, le renforcement de la stabilité financière et une intégration politique et monétaire. Pour éviter une rigueur trop violente, le gouvernement français espère bien stimuler la croissance européenne. Et, sur ce dossier, Hollande peut se féliciter d'avoir réussi à convaincre l'Allemagne de sortir de sa culture de l'austérité pour tous. Le communiqué final du G20 reprend, mot pour mot, les trois piliers du paquet croissance établi par la France : renforcement des capitaux de la Banque européenne d'investissement (BEI), utilisation des fonds structurels et lancement des «project bonds», ces obligations censés financer d