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Récit

Bartolone au perchoir, la gauche amicalement vote

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Les députés socialistes ont désigné le président du conseil général de Seine-Saint-Denis pour être leur candidat à la tête de l’Assemblée.
Le député socialiste Claude Bartolone le 19 juin 2012 à l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 21 juin 2012 à 22h36

C’est Claude Bartolone qui montera mardi au perchoir de l’Assemblée nationale. Après un premier tour lui donnant 127 voix sur 258 votants, contre 59 à Jean Glavany, 50 à Elisabeth Guigou et 22 à Daniel Vaillant, le président du conseil général de Seine-Saint-Denis a été désigné hier après-midi par le groupe socialiste, que présidera Bruno Le Roux, autre élu du département. Il lui manquait trois voix pour la majorité absolue. Mais son avance était telle que Jean Glavany a renoncé à se présenter pour un second tour. Et les députés PS, soulagés de voir arriver la fin de l’épisode, sont tombés dans les bras les uns des autres. Les socialistes étant détenteurs de la majorité absolue, son élection mardi à la présidence de l’Assemblée nationale ne devrait être qu’une formalité.

Agé de 60 ans, né à Tunis (comme Philippe Séguin qui l'a précédé dans le fauteuil de Lucien Bonaparte), Claude Bartolone, ancien ministre de la Ville de 1998 à 2002, a longtemps été un des principaux lieutenants de Laurent Fabius. Jusqu'à ce qu'en 2008, il rejoigne Martine Aubry. Mais, sauf à l'époque du référendum européen de 2005 où il a soutenu le non contre François Hollande alors premier secrétaire du PS, il a toujours été en bons termes avec l'actuel président de la République. Le choix de Bartolone peut donc être considéré comme un plan B acceptable pour l'exécutif, après l'impossibilité du plan A qui réservait le perchoir à Ségolène Royal. Ce qui faisait dire, hier, à Daniel Vaillant, un peu échaudé p