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Analyse

La fonction publique à flou tendu

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La création de 60 000 postes dans l’Education obligera les ministères à réduire d’autant leurs effectifs.
François Hollande au forum de Rio, en juin 2012. (Photo Rémy de la Mauvinière. REUTERS)
publié le 21 juin 2012 à 22h26

Une politique d'une «brutalité inouïe». L'ex-ministre du Budget Valérie Pécresse s'est fait un plaisir de rebondir sur les informations du Figaro d'hier, selon lesquelles le gouvernement préparerait des coupes drastiques dans les dépenses de l'Etat, et notamment une baisse de 2,5% par an des effectifs dans les ministères, hors Education nationale, Intérieur et Justice «Pour avoir promis le recrutement de 60 000 professeurs, François Hollande va être obligé non pas de faire le 1 sur 2, c'est-à-dire le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, mais le deux sur trois dans tous les autres ministères», a prévenu l'ex-ministre, suggérant qu'Hollande ferait donc pire que Sarkozy.

Des chiffres invalidés par Hollande. A Rio, le Président a déclaré devant des journalistes que les chiffres du Figaro lui semblaient «invraisemblables», ajoutant : «Si c'était le cas, j'en aurais été informé tout de même.» En milieu d'après-midi, Matignon a également démenti, affirmant que «les arbitrages seront rendus à la fin du mois». «C'est absurde, cela ne colle absolument pas avec ce sur quoi nous travaillons», ajoute-t-on en écho dans l'entourage du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac.

Bout des lèvres. Si le volume des baisses est contesté, il est en revanche acté que certains ministères devront tailler dans leurs troupes. Lors de la campagne présidentielle, Hollande s'était engagé sur la stabilité