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Libération
Enquête

L'extrême gauche privée d'argent pour cause de raclée électorale

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Les faibles scores du Nouveau parti anticapitaliste et de Lutte ouvrière interdisent aux deux partis de toucher des subventions, indexées sur les résultats électoraux.
Philippe Poutou et Olivier Besancenot en novembre 2011. (Photo Lionel Charrier.myop)
par Mathilde Samama
publié le 21 juin 2012 à 12h31
(mis à jour le 21 juin 2012 à 12h33)

Plus d’argent public pour l’extrême gauche. Pour cause de scores historiquement bas aux élections législatives, le Nouveau Parti Anticapitaliste et Lutte Ouvrière devront se passer de subventions pour les cinq années qui viennent.

Ni le NPA emmené à la présidentielle par Philippe Poutou ni Lutte Ouvrière dont la porte-parole est Nathalie Arthaud ne sont parvenus à remplir les conditions exigées par la loi pour accéder au financement public du parti ni même le remboursement des frais de campagne.

La loi du 11 mars 1988 instaure le principe de financement public en fonction du nombre de voix récoltées au premier tour: un parti doit passer le seuil de 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions pour recevoir 1,68 euro par an et par voix pendant cinq ans. Un deuxième volet de financement est indexé sur le nombre d’élus, à l’Assemblée comme au Sénat.

Les résultats de LO au second tour montrent que sur 552, seulement 20 candidats ont atteint les 1%. Le score du parti trotskyste est de 0,49% à l'échelle nationale et 0,50% à l'échelle des circonscriptions. Le NPA affiche un score compris entre 0,50% et 0,80% pour les 370 candidats présents sur 577 circonscriptions au total.

Les deux partis se disent peu préoccupés par cette situation: «Nous existons grâce aux cotisations de nos militants et de nos sympathisants. L'absence de fonds publics ne nous empêchera pas de vivre », affirme Michel Rodinson, trésorier de Lutte Ouvrière. Christine Poupin, porte-parole du NPA, assure, elle