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Analyse

Remaniement : le PS défend le service minimum

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Avec quatre nouveaux ministres et la promotion de Delphine Batho, Ayrault fait la part belle aux sénateurs et aux amis de Royal.
Le nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault compte 38 ministres. (PHOTO ALBERT FACELLY pour Libération)
publié le 21 juin 2012 à 22h36

Aquoi ça tient un remaniement qui tarde ? Et qui finit par tomber bien après 20 heures, malgré quatre jours à phosphorer sur la composition du nouveau gouvernement depuis la victoire socialiste aux législatives ? A une nouvelle ministre pressentie dont le téléphone sonne dans le vide. Et un exécutif respectueux des formes qui ne voudrait pas qu’elle l’apprenne à la télévision.

Pourtant, c'est bien là que se trouvait hier soir Axelle Lemaire, fraîchement élue députée de l'Europe du Nord, invitée sur le plateau du Grand Journal de Canal +. Elle a contraint l'exécutif à patienter, avant de décliner le poste de ministre déléguée aux Français de l'étranger. Ensuite, il a bien fallu, parité oblige, trouver une femme pour compléter le puzzle, en la personne d'Hélène Conway-Mouret, sénatrice des Français de l'étranger depuis septembre.

Pour le reste, le gouvernement Ayrault II s’élargit à quatre nouvelles têtes - sans centristes ni communistes -, toutes à des postes de ministères délégués, complète plusieurs portefeuilles et opère un seul changement majeur : la nomination de Delphine Batho au ministère de l’Ecologie, où elle remplace Nicole Bricq, qui sera désormais chargée du Commerce extérieur.

Delphine Batho prend du galon

Un mois après avoir été nommée ministre déléguée à la Justice sous la tutelle de Christiane Taubira, voilà Delphine Batho qui file à l'Ecologie avec, en prime, un ministère pour elle toute seule. Spécialiste des questions de sécurité et de