La vie de l'Assemblée ne se résume pas aux séances publiques: chaque débat, chaque proposition de loi en séance plénière est précédé par des heures de réunions au sein des commissions permanentes. Des commissions au rôle «aussi déterminant qu'il est méconnu», insiste Julie Benetti, professeur de droit public à l'université de Reims et membre du Centre de recherche en droit constitutionnel. «Les commissions permanentes sont la cheville ouvrière de l'Assemblée.»
Au nombre de huit depuis la révision constitutionnelle de 2008, elles sont dites permanentes car leur composition n'évolue que peu pendant toute la durée de la législature et parce qu'elles ont des champs de compétence prédéfinis (1). «Toutes les commissions ne sont pas égales: il est plus prestigieux d'appartenir à la commission des lois qu'à celle des affaires culturelles, et plus agréable d'être aux affaires étrangères pour les déplacements. Les derniers députés arrivés sont souvent les moins bien lotis, et passer d'une commission à une autre peut être une récompense», note Julie Benetti qui tempère : «Bien sûr, les avocats de métier iront plus naturellement vers la commission des lois, alors que certains députés se prendront au jeu et se feront spécialistes dans le domaine spécifique de leur commission.»
Dirigées par un président, assisté de quatre vice-présidents et de quatre secrétaires, les commissions reflètent proportionnellement le poids des groupes politiques de l'Assemblée