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Libération
Critique

Roselyne Bachelot se lâche contre les conseillers de Sarkozy

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publié le 22 juin 2012 à 22h26

Une autre campagne était possible. Tel est le leitmotiv de la longue plainte de Roselyne Bachelot. L'ancienne ministre des Solidarités publie, sous forme de journal intime, son chemin de croix dans la bataille présidentielle. Elle le conclut par un cri du cœur : «Pourquoi diable Sarkozy a-t-il renié Sarkozy ?» Ce regret, elle le formule le soir du 6 mai : le président battu a prononcé un discours dont la «noblesse» l'a «profondément émue» et qui contraste avec «la platitude» de l'allocution corrézienne de Hollande.

Le «reniement» de Sarkozy ? Ce serait d'avoir laissé ses conseillers - «la bête à trois têtes : Guéant, Mignon et Buisson» - faire «le vide autour de lui» pour élaborer, «dans le plus grand secret, des stratégies désespérées et désespérantes». Bachelot confie combien elle s'est sentie exclue de cette campagne «hystérique». Ce devait être «un moment d'union autour d'un but commun», l'occasion de définir «des stratégies collectives». Las ! «Notre candidat n'écoute que lui-même et ses conseillers ultraconservateurs.» Alors que Sarkozy théorise sa ligne droitière devant sa majorité, Juppé glisse ce commentaire à sa voisine Bachelot : «Il a complètement tort, mais nous ne pouvons pas le dire !» Le 8 mars, Journée de la femme, elle est témoin de l'exaspération de Nathalie Kosciusko-Morizet. La porte-parole se lâche, elle en a «marre de ce Patrick Buisson qui fa