Cécile Duflot avait prévenu d'emblée. «Oui», son dernier discours ce samedi à Paris comme numéro un d'Europe Ecologie – Les Verts (EE-LV) serait «sentimentalo-politique». Les 150 représentants écologistes du conseil fédéral n'ont pas été déçus.
Au micro, plutôt émue, la nouvelle ministre du Logement parle d'abord longuement de ses six années passées comme secrétaire nationale du mouvement écologiste. «Je ne vous dis pas que je n'ai jamais été tentée par le découragement», attaque-t-elle. «Sans doute la secrétaire nationale que je fus a accompli quelques erreurs mais qui n'en commet pas.» Duflot concède quelques «agacements», «assume» son bilan de chef des écolos. De la mutation des Verts en Europe – Ecologie et, le succès, des européennes de 2009, aux accords avec le PS avant la présidentielle.
«Cheval de la division groupusculaire»
Contre les critiques internes, de la gauche du parti à celles de Daniel Cohn-Bendit, la ministre met en garde les siens contre «celles et ceux qui voudraient enfourcher le cheval de la division groupusculaire». Contre «l'esprit de clan»: «Je ne veux pas revivre le temps des conflits que nous avons mis tant de temps à dépasser», poursuit Duflot. «Que ceux qui veulent critiquer ma personne le fasse», dit-elle, mais «pas besoin» de critiquer son bilan. Elle