Il a cogné d'entrée. «Ce n'est pas une attitude tolérable !» «Mettez vos actes en conformité avec vos discours !» Sous les applaudissements des responsables d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Pascal Durand a attaqué samedi son discours par une mise en garde au gouvernement. Les forages pétroliers au large de la Guyane ? «Tôt ou tard, pour une hypothétique goutte de pétrole, [on risque] de détruire la biodiversité et les réserves halieutiques», a dénoncé le nouveau numéro 1 d'EE-LV. Nicole Bricq s'est vu retirer, un mois après son arrivée, son portefeuille à l'Ecologie ? La ministre a été «sacrifiée», a jugé Durand.
Le ton est donné : même avec deux ministres au gouvernement, les écologistes ne comptent pas se taire. Pas de «polémique», a tout de suite tempéré le secrétaire national d'EE-LV : «Je ne fais aucun procès d'intention à Mme Delphine Batho», la nouvelle ministre de l'Ecologie. Mais il l'attend sur des faits.
L'éviction de Bricq est venue rappeler aux écologistes combien il sera compliqué pour eux de participer, tout en gardant leurs capacités de critique, à un gouvernement dont les préoccupations environnementales ne semblent pas être une priorité. «Chacun dans son rôle», confirme l'ex-patronne des Verts, Cécile Duflot. Le parti et les groupes parlementaires en «aiguillon», prêts à critiquer et pousser aux débats les socialistes dans les médias et au Parlement. Les ministres - elle au