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Libération
Récit

Au premier jour, le Palais bourdonne

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La nouvelle Assemblée nationale s’est installée dans une ambiance tendue entre Europe Ecologie-les Verts et le PS au sujet des présidences de commissions.
L'hémicycle de l'Assemblée en 2009. (Photo Lionel Charrier. MYOP)
publié le 26 juin 2012 à 22h16
(mis à jour le 27 juin 2012 à 9h26)

Grands discours et petites embrouilles : la rentrée des députés, hier à l’Assemblée nationale, a vu l’élection de Claude Bartolone (PS), monté au perchoir sous les applaudissements de ses collègues. Il a été élu par 298 voix, contre 185 pour Bernard Accoyer (UMP) et 55 bulletins blanc. Dont ceux des écologistes. Car en coulisse, les tractations entre le PS et EE-LV sur la répartition des postes ont tourné au vinaigre.

9 h 45. Palais-Bourbon, salle des Pas perdus. Deux photographes s'entraînent à repérer les nouvelles têtes. Les primo-élus demandent leur chemin. Les provinciaux se renseignent sur les bureaux de l'annexe de l'Assemblée, dotés d'un lit rétractable.

10 h 30. Annexe de l'Assemblée, 101, rue de l'Université. Les socialistes filent au 3e sous-sol pour leur réunion de groupe. Son président, Bruno Le Roux, arrive flanqué de son vice-président, le député du Gers Philippe Martin. Quid du «package global» censé répartir équitablement et paritairement les vice-présidences et les présidences de commission ? «Avec Le Roux, livraison en trente minutes !» promet Martin. Il faudra trois heures, houleuses. Les députés socialistes ne veulent plus offrir la commission du développement durable aux écologistes. «On ne va pas se payer un procès en hégémonie dès le premier jour», objecte le député de Paris Pascal Cherki. «Le Roux passe un sale quart d'heure : parité sélective, mauvaise préparation avec EE-LV.