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Portrait

Claude Bartolone, du 9-3 au perchoir

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L’élu de Seine-Saint-Denis, qui a longtemps œuvré pour Laurent Fabius, accède à la présidence de l’Assemblée.
Après l’élection de Claude Bartolone, hier à l’Assemblée nationale. (Photo Albert Facelly pour Libération)
publié le 26 juin 2012 à 22h16

Convivial. Même à droite, l'adjectif revient sans cesse pour décrire le socialiste Claude Bartolone. Ce Méditerranéen de cœur, natif de Tunis, succède au très peu volubile UMP Bernard Accoyer à la présidence de l'Assemblée. Elu député de Seine-Saint-Denis en 1981, à seulement 29 ans, «Barto» a depuis été réélu sans discontinuer. Une ancienneté qui lui a permis de tisser des liens variés dans l'Hémicycle. «Je me suis toujours bien entendu avec la majorité quand j'étais dans l'opposition, et inversement», affirmait-il jeudi peu après son élection comme candidat socialiste au perchoir. Une désignation décisive puisque le PS dispose de la majorité absolue à l'Assemblée.

En devenant, à 60 ans, le quatrième personnage de l’Etat, Bartolone accède aux premiers rôles après un parcours politique dans le sillage, et à l’ombre, de Laurent Fabius. Depuis le milieu des années 80, dans l’euphorie de la mitterrandie triomphante, le premier a lié son sort au second. Pendant près de vingt-cinq ans, quand Bartolone parlait, c’était Fabius que tout le monde entendait, l’un se chargeant de la castagne, des phrases assassines et des négociations d’appareil, l’autre accumulant les honneurs et entretenant l’hypothèse de son destin national. Pendant toutes ces années, le Marco Polo, le restaurant italien tenu par le frère de Claude Bartolone, René, a accueilli nombre des conciliabules de la fabiusie à la manœuvre.

Fils d’un Italien et d’une Maltaise, Bartolone, né le 29 juillet 1951,