Convivial. Même à droite, l'adjectif revient sans cesse pour décrire Claude Bartolone. Un mot, et souvent un bon, pour les uns, une tape dans le dos pour les autres, ce Méditerranéen de cœur natif de Tunis a été élu mardi successeur socialiste du très peu volubile UMP Bernard Accoyer à la présidence de l'Assemblée nationale. «Je connais Claude Bartolone depuis longtemps, il a tout ce qu'il faut pour présider l'institution», a sportivement déclaré le sortant. Elu député de Seine-Saint-Denis grâce à la vague rose de 1981, à seulement 29 ans, Bartolone a depuis été réélu à chaque élection législative. Une ancienneté qui lui a permis de tisser des liens multiples et variés dans l'hémicycle. «Je me suis toujours bien entendu avec la majorité quand j'étais dans l'opposition, et inversement», affirmait-il jeudi dernier peu après son élection comme candidat du groupe PS au «perchoir». Une désignation décisive puisque les socialistes disposent de la majorité absolue à l'Assemblée.
En devenant à 60 ans le quatrième personnage de l’Etat, Bartolone accède aux premiers rôles, après un parcours politique dans le sillage, et à l’ombre, de Laurent Fabius. Depuis le milieu des années 1980, dans l’euphorie de la mitterrandie triomphante, le premier a lié son sort au second pour former un redoutable duo. Pendant près de vingt-cinq ans, quand