Le Bureau national du Parti socialiste a décidé mardi de mettre partiellement sous tutelle la fédération du Pas-de-Calais où il a été constaté des dysfonctionnements dans certaines sections mais pas de «système de corruption» bénéficiant au PS, selon la commission d'enquête.
«C'est la direction de la fédération qui été mise sous tutelle mais pas l'ensemble de la fédération», a indiqué le secrétaire national, Christophe Borgel, à l'issue du BN (direction du parti).
La première secrétaire Martine Aubry a souligné que cette mise sous tutelle était due à des «fonctionnements qui ne respectent en rien les statuts du parti» en termes «de parité, de renouvellement et de respect des accords avec les partis partenaires».
«Ainsi, beaucoup de responsables ont soutenu des candidats qui étaient mis de côté», c'est-à-dire dissidents, lors des élections législatives, a-t-elle regretté.
Dans son rapport adopté à l’unanimité par le Bureau national, la commission d’enquête du PS dirigée par le sénateur Alain Richard estime qu’il n’y a pas de système de corruption bénéficiant au PS dans cette fédération visée par des accusations de financement politique occulte.
«Il est avéré, aux yeux des membres de la commission, que l'accusation énoncée à l'encontre d'un "système de corruption" pouvant bénéficier au PS dans le Pas-de-Calais est dénuée de fondement», écrit M. Richard dans son rapport de 20 pages.
«L'analyse financière de la fédération n'app