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Libération

20 milliards de dépenses nouvelles ? un peu trop rond pour être carré…

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Le chiffre répété par la droite mérite d'être regardé de près.
François Baroin et Valérie Pécresse à l'Assemblée nationale le 6 septembre 2011. (Reuters)
publié le 27 juin 2012 à 20h26

«Je ne me sens pas comptable du tout des 20 milliards de dépenses que monsieur Hollande a annoncés depuis le 6 mai, ces cadeaux électoraux, ces promesses non financées, qui rendent aujourd’hui l’équation budgétaire insoluble pour le gouvernement.»

Valérie Pécresse, mercredi matin, sur France Info

INTOX

Dix jours après la défaite de la droite aux législatives, les anciens ministres restent mobilisés pour défendre le bilan du quinquennat et pourfendre les débuts de Hollande. Quitte à répéter en boucle des éléments de langage pas toujours très étayés. Depuis lundi, Valérie Pécresse est l'une des plus mobilisées sur cette tâche. Lundi soir sur France 2, elle débattait avec la nouvelle porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, en dénonçant «20 milliards de dépenses non financées». Hier matin, au micro de France Info, elle reprenait l'argument. Interrogée sur l'héritage économique du sarkozysme, l'ancienne ministre du Budget a d'abord défendu le bilan : «Le pouvoir d'achat a augmenté pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy a protégé les Français pendant la crise, durant cinq ans.» Avant d'enchaîner sur un état des lieux accablant des premiers jours de ses successeurs : «Je me sens comptable effectivement du bilan économique de la France jusqu'au jour de notre départ, c'est-à-dire jusqu'au 6 mai. Et je ne me sens pas comptable du tout des 20 milliards de dépenses que monsieur Hollande a annoncés dep