«C'est bien pour ça que j'ai refusé d'être ministre.» Au moins, François Rebsamen est clair. Le sénateur et maire de Dijon refuse toujours le «désarmement unilatéral». Un symbole du bastion pro-cumul qu'est encore le Sénat. Même passé à gauche. Pas question pour le patron des sénateurs socialistes d'anticiper une loi et de laisser leurs adversaires UMP se préparer pour les municipales de 2014 avec un mandat au Parlement et un autre dans leur collectivité. «Je plaide pour qu'on conserve un lien entre le national et le local», répète Rebsamen à Libération. Surtout que, contrairement aux députés, les sénateurs sont désignés par de grands électeurs, tous titulaires d'un mandat local.
Depuis que le principe du non-cumul prend forme dans les textes internes au PS, Rebsamen est l'un de ceux qui freinent le plus à sa mise en œuvre effective. Outre le fait de ne pas anticiper sur une loi, il demande qu'on laisse la possibilité à un parlementaire de diriger une intercommunalité, ce qui est son cas mais aussi celui de nombreux sénateurs et députés socialistes. «Je veux diriger la ville de Dijon et la conduire aux prochaines élections municipales. Après, on verra», insiste-t-il.
Les sénateurs socialistes avaient pourtant obtenu de Solférino que cette règle du non-cumul ne s’applique pas dès septembre 2011, au moment des dernières élections sénatoriales. Comme les députés, ils ont jusqu’à septembre 2012 pour lâcher leurs mandats dans les exécuti