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Modem : écarter Bayrou pour renaître de son centre

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Les cadres du parti sont de plus en plus nombreux à demander le départ de leur président et hésitent entre retourner à droite ou rallier la majorité.
publié le 29 juin 2012 à 22h06

Après sa défaite aux législatives, François Bayrou a dit vouloir prendre du recul. Le leader centriste fait savoir autour de lui qu'il ne veut plus «intervenir en première ligne dans le débat politique mais seulement sur des sujets cruciaux». Et cela tombe plutôt bien. La direction du Modem n'est pas mécontente de le voir prendre le large. Elle l'y pousserait même. Samedi, les cadres de la formation centriste réunis en conseil national à Paris devraient tirer les leçons de la campagne présidentielle et de celle des législatives.

Pilotage. «Nous voyons bien que la stratégie conduite depuis cinq ans, qui a consisté à aller toquer à la porte d'un PS qui ne veut pas de nous, qui n'a pas besoin de nous, a abouti à un véritable échec», constate un des cadres franciliens du Mouvement démocrate, issu lui-même des rangs de la défunte UDF. Au passage, ce dernier juge Marielle de Sarnez, députée européenne et bras droit de François Bayrou, responsable de ces orientations stratégiques.

Au lendemain du second tour des législatives, le 19 juin, le Modem réunissait un premier bureau exécutif en présence d'un François Bayrou sonné par sa défaite dans sa circonscription paloise. «Nous avons assumé collectivement les échecs de la présidentielle et des législatives, mais nous avons également défendu le fait de rester groupés autour du projet porté par François Bayrou pendant la campagne présidentielle», résume Christophe Madrolle, secrétaire général ad