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Olivier Ferrand, socialiste à part

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Cet intellectuel dont les prises de position hérissaient la gauche du PS avait enfin obtenu l'onction du suffrage universel en se faisant élire dans les Bouches-du-Rhône. Il est décédé d'un arrêt cardiaque à 42 ans.
Olivier Ferrand (ici en août 2010). (XAVIER LEOTY. AFP)
publié le 30 juin 2012 à 15h42
(mis à jour le 30 juin 2012 à 15h59)

« Mais pas de problème, parlons-en ! ». Face à des socialistes souvent furibards de ses prises de position iconoclastes, c'était sa martingale. Olivier Ferrand, décédé brutalement samedi à 42 ans, aimait le débat d'idées. Tellement qu'il avait créé en 2008 une fondation, Terra Nova, pour « ré-outiller » le PS après la défaite présidentielle de 2007. Après, aussi, son propre échec à se faire élire député dans les Pyrénées-Orientales, lui le Marseillais d'origine, installé à Paris. « Il n'était ni dans le confort de pensée, ni dans le confort des institutions, se souvient François Kalfon, autre quadra remueur d'idées au PS. Quand il a perdu, il a choisi de créer son espace politique ex nihilo. Il avait une volonté de fer et de faire ».

A lire aussi : le portrait d'Olivier Ferrand par Charlotte Rotman, paru le 4 juin dans Libération, une interview datant de mars dernier, et les informations de Libé Marseille.

Social-démocrate assumé, énarque, ancien conseiller de Lionel Jospin pour les affaires européennes, Olivier Ferrand venait de réussir son par