« Mais pas de problème, parlons-en ! ». Face à des socialistes souvent furibards de ses prises de position iconoclastes, c'était sa martingale. Olivier Ferrand, décédé brutalement samedi à 42 ans, aimait le débat d'idées. Tellement qu'il avait créé en 2008 une fondation, Terra Nova, pour « ré-outiller » le PS après la défaite présidentielle de 2007. Après, aussi, son propre échec à se faire élire député dans les Pyrénées-Orientales, lui le Marseillais d'origine, installé à Paris. « Il n'était ni dans le confort de pensée, ni dans le confort des institutions, se souvient François Kalfon, autre quadra remueur d'idées au PS. Quand il a perdu, il a choisi de créer son espace politique ex nihilo. Il avait une volonté de fer et de faire ».
A lire aussi : le portrait d'Olivier Ferrand par Charlotte Rotman, paru le 4 juin dans Libération, une interview datant de mars dernier, et les informations de Libé Marseille.
Social-démocrate assumé, énarque, ancien conseiller de Lionel Jospin pour les affaires européennes, Olivier Ferrand venait de réussir son par