Menu
Libération

Hollande-Ayrault en paire tranquille

Article réservé aux abonnés
Le Président et le Premier ministre se partagent les rôles dans un climat de totale confiance, avec comme objectif une revalorisation de l’image de Matignon, écornée par cinq années de sarkozysme.
publié le 1er juillet 2012 à 21h46

Aquoi reconnaît-on un duo «normal» à la tête de l'Etat ? A une situation anormale, un couac retentissant, le premier du quinquennat. Le 13 juin, après vingt-quatre heures de silence de l'Elysée pris dans la tempête médiatique déclenchée par le tweet de Valérie Trierweiler en pleines législatives, c'est Jean-Marc Ayrault qui est intervenu. Pour recommander que la compagne du chef de l'Etat reste «à sa place» et se fasse au rôle «plus discret» d'ordinaire dévolu à la Première Dame.

Un Premier ministre C asque bleu envoyé sur un front politico-personnel. Pas banal. Mais surtout un signal fort de la confiance et de la répartition des rôles entre les deux têtes de l'exécutif, puisque, glisse-t-on à Matignon, «le Premier ministre a été autorisé à dire ce qu'il a dit. Il est là pour dire quand il y a un problème et le stopper avec autorité».

C'était un engagement de la présidence «normale», un gage de rupture avec le sarkozysme : redonner à Matignon un rôle digne de ce nom. Avec un François Hollande installé au Château, le Premier ministre ne serait plus un «simple collaborateur». Il fallait que cela se sache et se voit. La façade de Matignon devait être revalorisée.

Tenus en laisse. Même si pour l'instant l'accès aux conseillers pour les journalistes est étroitement encadré, l'hôtel du Premier ministre vit une nouvelle jeunesse : les directs des télévisions sont désormais autorisés dans la cour pavée qu