Rire. Olivier Ferrand est mort samedi à 42 ans d'un arrêt cardiaque après son jogging, et son humour est le premier souvenir de lui qui nous revient. En politique, comme en tout, il y a des drôles et des moins drôles. Olivier Ferrand avait de l'esprit à revendre, le plus raffiné, celui emprunté au registre anglais, un plaisir des mots drôles, des allusions qui vous font pouffer ou sourire, un regard vif et malicieux sur les choses de la vie qui ne cessaient de le faire gamberger. Olivier Ferrand est mort de manière fulgurante, sans s'en apercevoir, c'est mieux pour lui et terrible pour ses proches. Fraîchement élu député socialiste de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, marié et père d'une fille de 12 ans, il avait trouvé une place au Palais-Bourbon, après un parcours peu banal dans les coulisses du PS. A première vue, rien ne détonne chez cet homme chic qui soigne son allure. Il est passé par les cases on ne peut plus classiques des étudiants ès politiques français : diplômé de Sciences-Po, de HEC et de l'ENA. Un temps conseiller de Lionel Jospin et de Romano Prodi (ex-chef du gouvernement italien et de la Commission européenne), mais surtout très inspiré par DSK, Ferrand crée en 2008 le think tank Terra Nova, laboratoire d'idées proche du PS auquel Libération offre une fois par mois un lieu d'expression médiatique. Un millier d'experts français et étrangers y contribuent, apportant leur pierre à un édifice passionnant : aider la gauche à se réno
Olivier Ferrand, fin d’un agitateur
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publié le 1er juillet 2012 à 20h26
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