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Analyse

En panne de croissance, le gouvernement parie sur la justice

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Une heure et demie durant, Jean-Marc Ayrault a décliné et expliqué son programme.
publié le 3 juillet 2012 à 23h26

Une déclaration de politique générale n'est pas forcément un monument de fantaisie. Encore qu'il puisse y avoir de grands élans lyriques. On se rappelle Jean-Pierre Raffarin le 3 juillet 2002 : «Notre route est droite, mais la pente est forte !» Avec Jean-Marc Ayrault, pas de surprise. Un discours de la méthode sur fond de rigueur annoncée. Mais prononcée une seule fois, pour «s'inscrire en faux» contre l'idée qu'il pouvait y avoir «un tournant de la rigueur». Contre l'idée d'un tournant, surtout.

Réduire la dette

Dans un contexte de croissance revue à la baisse (0,3% pour 2012 et 1,2% pour 2013, contre 0,7% et 1,7% prévus), la lutte contre la dette, qui atteint «près de 1 800 milliards d'euros» est la première des priorités. S'il s'est bien gardé de rentrer dans le débat sur «l'héritage» qui a animé la publication de l'audit de la Cour des comptes avant-hier, le Premier ministre a rappelé que la dette s'était accrue de 600 milliards d'euros en cinq ans, avec un poids devenu «écrasant». Pas question de la léguer aux générations futures, mais pas question non plus d'«austérité». Les effectifs de l'Etat seront stabilisés alors que le précédent gouvernement «les détruisait massivement» (- 150 000). Une équation impossible a mis en garde la Cour des comptes, qui juge leur baisse «inévitable» pour tenir les 3% de déficit public à fin 2013.

Une fiscalité plus juste

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