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Libération
EDITORIAL

Promesse

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publié le 3 juillet 2012 à 23h26

Bouder son plaisir ? Souligner l'inévitable impression d'avoir parfois écouté hier Jean-Marc père Noël Ayrault ? Se moquer de ces clichés cent fois entendus, sur l'esprit de «courage et de responsabilité» qui anime le Premier ministre, sur la nécessaire «mise en mouvement de toute la société» ou cette «bataille de l'emploi» qui sera «un impératif de chaque instant» ? Oui, Jean-Marc Ayrault a lors de son discours de politique générale hier fait du Jean-Marc Ayrault, et a donc été, sur la forme, un peu poussif. Mais qu'il était frappant d'écouter la différence avec «l'activisme brouillon», les excès de langage, les mauvaises manières de dresser les Français les uns contre les autres ou encore le culte de l'argent des années Sarkozy ! Le discours de politique générale du Premier ministre avait aussi valeur de confirmation de ce tournant promis pendant la campagne par François Hollande. Pari réussi. Deux interrogations majeures subsistent néanmoins. La première porte sur l'étroitesse du chemin qui sépare «l'effort national» réclamé par Ayrault et «l'austérité» qu'il a dit refuser. «Il n'y aura pas de tournant» de la rigueur, a dit Ayrault. Croix de bois, croix de fer… La seconde tient à cette «culture de l'accord» vantée par le Premier ministre. Là encore, après le culte du chef sarkozyste, cette promesse de rénovation de la démocratie, notamment sociale, est une bonne nouvelle. Le duo exécutif devr