Nager à contre-courant ne leur fait pas peur. Alors qu'une minorité de catholiques pratiquants ont voté pour François Hollande au second tour de la présidentielle – 21% –, le mouvement des Poissons roses se pose en alternative à la droite chrétienne. «Nous voulons replacer l'humain au centre du débat politique», affirment-ils. Dans cette optique, le Parti socialiste (PS) leur semble le mieux armé pour «lutter contre les effets de l'idéologie néolibérale» : le «pessimisme» et la «précarité».
A la tête de ce courant neuf, pas de président, mais un «poisson pilote» de 37 ans, Philippe de Roux. Quand il a eu l'idée de cette association, en septembre dernier, il a tout de suite fait appel à son vieux copain Nestor Dosso, cadre dans un hôtel parisien et désormais «poisson copilote». Catholique pratiquant, Philippe de Roux a d'abord milité à l'UMP, avant de se convertir. «J'ai réalisé que la créativité était à gauche, le fatalisme à droite», explique l'entrepreneur.
Des idées, Philippe de Roux n'en manque pas. Il a d'abord travaillé dans le microcrédit aux Philippines, avant de créer une entreprise de réinsertion dans la plomberie. «Je pars de l'idée qu'il faut faire confiance aux gens. Les mecs ont des casiers assez lourds mais, en gén