Jean-Louis Borloo a réussi son OPA au centre avec la création du groupe de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), fort de 29 députés. Un groupe monté au lendemain des législatives et à très grande vitesse. Mais deux semaines à peine après sa création, quelques-uns des parlementaires ralliés au président du parti radical valoisien s'interrogent sur l'avenir de ce groupe. Doit-il être l'embryon d'une nouvelle formation politique clairement rangé au centre droit, dans l'opposition et en partenariat avec l'UMP ? Ou doit-il donner naissance à une nouvelle confédération sur le modèle de l'ancienne UDF ? «Nos députés se sont réunis pour gagner en puissance au Parlement. Mais cela ne s'arrête pas là. Ils se réunissent également pour recréer une force, comme Valéry Giscard d'Estaing l'a fait il y a trente ans», proclamait Jean-Louis Borloo, le 20 juin, le lendemain de la création de l'UDI. «Le mouvement est enclenché. C'en est fini des petites chapelles. On va construire la cathédrale», s'enthousiasmait le député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, à l'initiative de la création de ce groupe avec une poignée d'anciens députés du Nouveau Centre, tous en opposition à leur ex-président Hervé Morin.
«Ne pas Abjurer». La démarche peine pourtant à convaincre. «Le moins que l'on puisse dire c'est que les choix de Jean-Louis Borloo ne sont pas très clairs. On ne voit pas très bien quelle sera la destinée