La surprise des chefs pour éviter la guerre des chefs. Voire même la «surprise de la cerise sur le gâteau socialiste», idiome inventé à la va-vite hier soir par un proche du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Avec qui Martine Aubry, la première secrétaire du PS, présentera une «contribution générale commune» en vue du prochain congrès, qui doit se tenir à Toulouse fin octobre. Soit, en langage décodé, un programme d'action pour l'avenir du PS signé par les deux chefs de la majorité, qui proposent à tous les membres du gouvernement, les dirigeants du PS et les militants de les rejoindre dans leur démarche de rassemblement. Car le texte est doté d'un codicille à très haute teneur stratégique : ceux qui le signeront le feront à l'exclusion de tout autre. Plus question de s'ébrouer dans le champ de la démocratie interne, de se compter avant l'étape des «motions», en septembre. «Je prépare la suite pour que nous soyons rassemblés et que nous continuions à travailler pour réussir le changement qu'a promis François Hollande aux Français. A ce stade pourquoi inventer des désaccords qui n'existent pas entre socialistes», explique Martine Aubry à Libération.
aile gauche. Pourtant, ce sont bien plusieurs textes qui étaient en cours de rédaction avant le conseil national de mercredi prochain, date limite pour se lancer dans cette première étape du congrès : autour de Benoît Hamon (qui copilote le courant «Un monde d'avance» avec Hen