Elle est rentrée en pleine forme d'un séjour entre Chicago et New York à rencontrer les artistes de sa future «saison culturelle» lilloise. Une petite semaine pour Martine Aubry loin des yeux du PS mais pas du cœur puisque son offensive prenait forme à Paris, sous la plume de Guillaume Bachelay et de Jean-Marc Germain. Quelques coups de fil avec Matignon et le tour était dans le sac. «On devrait le savoir, chaque fois qu'elle part en vacances, elle revient avec un coup tordu», glisse un député parisien. Pour l'entourage de la première secrétaire, l'opération «contribution de gouvernement» serait son ultime apport puisqu'elle a redit qu'elle ne souhaitait pas solliciter de nouveau mandat. «Arrêtez de chercher des sous-titrages qui n'existent pas», s'agace le député Christophe Borgel. «Elle prépare une sortie bien faite pour pouvoir peser demain. Je la vois bien dans une sorte de soutien intelligent mais libre à la majorité. Comme un Juppé», ajoute un parlementaire.
Pour ses adversaires internes, Aubry vient tout bonnement de signer pour un nouveau bail à Solférino, posant en championne de l'unité, au-dessus de ministres se marquant à la culotte. Tout le monde est dans l'erreur selon un secrétaire national qui la pratique au quotidien depuis quatre ans. Pour lui, Aubry n'a pas décidé : «Vous pensez toujours qu'elle choisit pour pouvoir faire, alors qu'elle fait pour pouvoir choisir.» De l'art de ne jamais fermer de porte. Le