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Des ministres en ordre dispersé

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Tenus à la solidarité avec Ayrault, Le Foll, Peillon et Montebourg cherchent la parade.
publié le 11 juillet 2012 à 22h16

Ils sont tous issus de l'aile sociale-démocrate du PS - la ligne de Hollande, Ayrault et Aubry - et s'interrogent depuis trente-six heures. «C'est pas le moment qu'Orange nous fasse le coup de la panne», sourit - jaune - un élu proche de Pierre Moscovici. Qui des ministres de l'Economie, de l'Education, Vincent Peillon, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, qui travaillaient ensemble sur une contribution générale, prendra l'initiative - le risque - de braver l'édit de Matignon ?

«Jean-Marc Ayrault s'est laissé enfermer dans un truc qu'il n'a pas compris : Martine Aubry cherche à mettre le bordel pour rester à son poste à la fin», lâche un conseiller ministériel. Reste que leur idée de former un «axe majoritaire» au sein du gouvernement et du parti a sérieusement pris l'eau. L'équipe de Vincent Peillon a terminé son texte, celle de Pierre Moscovici y travaille encore et la fusion était prévue ce week-end. Pour Eduardo Rihan-Cypel, rédacteur en chef du document Peillon, «c'est plutôt une bonne chose qu'il y ait un pluralisme au moment des contributions. C'est même mieux pour réaliser l'unité dans une motion unique en septembre». Autrement dit : laissez-nous parler maintenant ou vous pourriez le regretter plus tard.

Autre ministre embarrassé dans sa stratégie d'identification mais plutôt de l'autre côté de l'éventail idéologique, Arnaud Montebourg a été stoppé net dans la rédaction de son texte. Mais jure qu'il ira jusqu'au bout puisque sa sol