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TRIBUNE

Des Poissons à leur aise

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Tribunes 2012dossier
Les Poissons roses sont un mouvement politique et non confessionnel. Athées, chrétiens ou musulmans, ils croient dans la possibilité, pour la gauche aujourd’hui, de faire passer l’humain d’abord.
(Dessin Alain Brillon)
par Alexis Bavitot, étudiant, responsable du «banc» lyonnais, et Vianney de Lavernée, jeune professionnel, responsable du «banc» parisien.
publié le 11 juillet 2012 à 12h28

Dans un article de Célia Lebur, Libération présentait le courant politique des Poissons roses: de drôles de bêtes qui s'engagent à contre-courant des idées reçues, en proposant des «idées amusantes» (sic) dans le souci, à gauche, de «placer l'humain au centre du débat politique». Pourtant, certains s'inquiètent de leur sort, lorsqu'ils se frotteront les nageoires contre les parois rugueuses du bocal socialiste. Nous les rassurons: ils y sont déjà, et nagent à leur aise.

Plus royaliste que le roi, nombreux sont ceux qui ont voulu voir des «Poissons croisés». Les petits soldats d'une doctrine sociale dépassée. Des «catholiques» perdus chez les «socialistes». C'est passer à côté de leur pari: briser les réflexes identitaires, chez les chrétiens d'une part, dans l'opinion d'autre part.

Car les Poissons roses sont un mouvement politique et non confessionnel. Athées, chrétiens ou musulmans, ils croient tous dur comme fer dans la possibilité, pour la gauche aujourd'hui, de faire passer l'humain d'abord.

Cet humain qu'ils considèrent comme essentiellement relié aux autres. Cet «animal» qui est «politique» parce qu'il se définit avant tout par et dans la société qui l'entoure et non comme un individu solitaire, seul maître de son «destin». Cette «personne» enfin, comme possibilité d'exister «pour l'autre», dan