Le Sénat est en ébullition. C’est cet après-midi que le projet de loi sur le harcèlement sexuel va être examiné par la chambre haute, tambour battant. Les sénateurs ne sont pas en reste sur le sujet: avant même que le gouvernement n’opte pour un texte émanant des ministères de la Justice et des Droits des femmes, sept propositions de loi avaient été déposés par des sénateurs, de gauche comme de droite. Preuve que le dossier les mobilise.
De fait, l'abrogation, le 4 mai, par le Conseil constitutionnel de l'article phare du code pénal définissant ce délit, jugé trop flou, a laissé un vide juridique béant. Et des victimes en carafe: toutes les poursuites engagées sur la base de l'article du code pénal sont tombées à l'eau, que ce soit à la suite d'un premier jugement ou pas, ou en cour d'appel.
Le gouvernement Ayrault a donc mis les bouchées doubles pour rédiger très vite un nouveau texte, et le soumettre en conseil des ministres. C'est fait depuis le 13 juin. Puis il a choisi d'enclencher la procédure accélérée qui ne prévoit qu'une seule lecture du texte par chaque chambre: au Sénat aujourd'hui, à l'Assemblée le 24 juillet. Le tout pour parvenir à un texte définitif à la fin du mois de juillet. Les sénateurs disposent donc au