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Libération

La gauche du PS fait fi du texte unique

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Emmené par Benoît Hamon, le courant «Un monde d’avance» défend son droit de débattre.
publié le 11 juillet 2012 à 22h16

Vingt-deux députés, une sénatrice et… un ministre : le courant «Un monde d'avance» (UMA) copiloté par Benoît Hamon s'est retrouvé comme tous les autres devant le fait accompli mardi soir. Mais selon nos informations, le héraut de l'aile gauche du PS, qui a petit-déjeuné hier matin avec Jean-Christophe Cambadélis dans un café près de l'Assemblée, a pris sa décision : il signera bien une contribution générale au nom du débat d'idées. Sans que cela ne donne, selon lui, un coup de canif dans la solidarité gouvernementale. «Un cabinet ministériel n'est pas une blanchisseuse idéologique que je sache ?» s'insurge Razzy Hammadi, député de Seine-Saint-Denis.

«Si on a un congrès, c'est pour débattre du fond !» abonde la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui plaide pour aller jusqu'à la motion, en septembre, mais recommande de ne pas présenter de candidat au poste de premier secrétaire. Benoît Hamon, lui, ne devrait pas a priori franchir le cap des «motions». La seule question qui se pose encore avant le conseil national de mercredi, où doivent être déposés les textes, est de savoir s'il sera le «premier signataire» de ce texte. «Ce n'est peut-être pas opportun», reconnaît le socialiste Pascal Cherki.

Depuis que François Hollande est au pouvoir, pas mal de décisions restent en travers de la gorge de la gauche du PS, comme le coup de pouce a minima du Smic ou la réduction des dépenses publiques à marche forcée. Alors une contribution, ça ne mange pas de