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TRIBUNE

L’Europe doit être compétitive et le PS exemplaire

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(Dessin Alain Brillon)
par Michel Destot, Député, maire de Grenoble et président d’Inventer à gauche
publié le 12 juillet 2012 à 19h06

La situation est historique pour le Parti socialiste. Pour deux raisons. D’abord, la gauche est pour la première fois majoritaire dans les deux chambres ainsi qu’à tous les niveaux locaux. Toutes ces victoires nous donnent institutionnellement une forte latitude d’action. Ensuite, nous faisons face à la conjonction de la crise française, qui a affaibli notre pays, et de la crise européenne, qui nous entraîne dans une spirale récessive. Dans ce contexte, quel doit être le rôle du Parti socialiste ?

Il n’est pas de rebâtir un projet complet. Nous l’avons établi, à l’unanimité, sous l’autorité de Martine Aubry. Il constitue un socle identitaire pour la période. Les «Soixante Propositions» de François Hollande, validées par le résultat de l’élection présidentielle, sont, elles, la charte du travail gouvernemental. La tâche principale est de statuer sur ce qui doit déterminer la réussite de notre action et sur ce qui doit être rénové dans notre parti pour qu’il soit à la hauteur de ses tâches.

Quatre tâches nous attendent. Premièrement, à l’heure où la crise économique facilite les résurgences nationalistes partout en Europe, y compris en France, le Parti socialiste doit réaffirmer avec force son attachement indéfectible à la construction européenne. Grâce à l’action de François Hollande, soutenir et relancer l’activité ne sont plus des mots tabous au niveau européen. Mais il ne faut pas se contenter de cette avancée, il faut maintenant entamer sans attendre l’approfondissement pol